lundi 27 mai 2024

Un jour, un artiste: Georges-Antoine Rochegrosse, peintre d’histoire



Georges-Antoine Rochegrosse né le 2 août 1859 à Versailles et mort le 11 juillet 1938 à El Biar (Algérie) est un peintredécorateur et illustrateur français.

Né le 02 août 1859 à Versailles, Georges-Antoine Rochegrosse était un peintre, décorateur et illustrateur français, fils d'Élise Marie Bourotte (1828-1904) et de Jules Jean Baptiste Rochegrosse qui meurt en 1874.

En 1875, sa mère se remarie avec le poète Théodore de Banville dont Georges-Antoine devient le fils adoptif. Il fréquente les artistes et les hommes de lettres que son beau-père reçoit chez lui : Paul VerlaineStéphane MallarméArthur RimbaudVictor Hugo et Gustave Flaubert.

Il commence sa formation de peintre auprès d'Alfred Dehodencq, puis entre en 1871 à l'Académie Julian à Paris dans les ateliers de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger, et termine ses études à l'École des beaux-arts de Paris. Il concourt par deux fois sans succès pour le prix de Rome en 1880 et 1881, et débute au Salon de 1882 où il est médaillé. L'année suivante, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d'études qui lui permet de parcourir toute l'Europe.

 

Au début de sa carrière, il pratique la peinture d'histoire et s'essaye au symbolisme. Peintre reconnu et apprécié de la bonne société, Rochegrosse est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1892. Puis il se tourne vers l'orientalisme en découvrant l'Algérie en 1894, où il fait connaissance de Marie Leblon, qu'il épouse en 1896. Elle est l'amour de sa vie, sa femme, sa muse et son modèle. Il vit et travaille dans la maison de la cité Chaptal à Paris, qui hébergera plus tard le théâtre du Grand-Guignol.

Il s'établit avec son épouse, Marie Rochegrosse, à El Biar, dans la banlieue d'Alger, en 1900. 

Il fait chaque été le voyage à Paris où il est membre du jury du Salon des artistes français. Le couple demeure au début dans la villa des Oliviers, puis s'installe dans un petit pavillon. Le couple fait construire une villa baptisé Djenan Meryem (le Jardin de Marie). Ils passent l'hiver en Algérie et l'été à Paris. Ils font construire une maison plus simple à Sidi-Ferruch le long de la plage.

En 1910, Rochegrosse fait réaliser un atelier, Dar es Saouar, où il reçoit ses élèves. La même année, il est promu officier de la Légion d'honneur. À partir d'octobre 1910, il parraine l'artiste Jeanne Granès, qui ouvre une école d'art à Alger : il se charge de l'atelier de peinture. 

Son travail est en vitrine au musée des Beaux-Arts d’Alger, ce mois de mai 2024.

 

vendredi 24 mai 2024

Un jour, un artiste...: Lazhar Hakkar, au plus près de la mémoire

 Une exposition rétrospective de l'artiste peintre Lazhar Hakkar proposant plus de 150 œuvres de différents formats et techniques, se tient actuellement au Musée des Beaux-Arts d’Alger, auprès de grands maîtres de l’impressionnisme, des sculpteurs, dessinateurs, calligraphes, miniaturistes, etc.



Des dessins, de la peinture à huile et autres techniques mixtes que l'artiste a réalisées depuis le début de sa carrière, entamée dans les années 70, offrant un paysage singulier dans lequel l'art abstrait cohabite en toute harmonie avec l'art figuratif.

Né en 1945 à Khenchela à l’Est de l’Algérie, Lazhar Hakkar a étudié la peinture entre 1963 et 1966, à l’école nationale des Beaux-Arts, dans l’atelier du peintre Mesli, à Alger. En 1967, il a obtenu le troisième prix de peinture organisé par l’école des Beaux-Arts. En 1972, il a eu le deuxième prix de la ville d’Alger puis en 1976, le Grand Prix de la ville d’Alger.

 

Lazhar Hakkar traite de plusieurs thèmes dans son travail. Il présente sous diverses formes, la richesse de la culture algérienne, questionne l’humain par rapport à l’ontologie, magnifie la femme, recrée ses nuits d’errance, relate les batailles du passé dans un contexte social tourmenté dont il fixe sur le papier, les préoccupations.

 

Ses travaux ont été exposés dans plusieurs musées notamment à Moscou, en France, en Tunisie, en Italie, en Chine, en Pologne, en Allemagne, au Japon, en Indonésie...

Sa dernière exposition intitulée «Traversée de la mémoire», s’est tenue en 2013 au Musée public national d’art moderne et contemporain d’Alger. Lazhar Hakkar est décédé le 19 décembre 2013, après avoir légué à la postérité, une œuvre immense.

 

 



























 




jeudi 8 février 2024

Mustapha Kamal Gueye: «Nous envisageons d’accompagner 100 000 jeunes dans des entreprises vertes»


Le changement climatique et la dégradation de l’environnement représentent aujourd’hui, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), des défis significatifs en termes de croissance et d’emploi. Les risques seront, selon Mustapha Kamal Gueye, directeur du programme d’action prioritaire sur la transition juste au Bureau international du travail (BIT) à Genève, de plus en plus importants à moyen et à long termes.




 

Le changement climatique - et les réponses des secteurs public et privé - a un impact profond sur le travail. Comment l’Organisation internationale du travail compte-t-elle y faire face?

Les différentes actions nécessaires pour faire face aux changements climatiques impliquent des transformations profondes pour les économies et les  sociétés. On parle de sortie graduelle des énergies fossiles avec un changement du mode de production, de consommation, de changement des systèmes de transport, d’alimentation... tout cela signifie qu’il aura des impacts assez significatifs sur le monde travail. Au Bureau international du travail, nous avons essayé de comprendre d’une manière analytique la nature, l’ampleur et l’impact des changements climatiques, mais aussi les politiques prises par les États pour y faire face. Le tout a un impact direct sur les revenus et les économies. Jusqu’à 100 millions de nouveaux emplois pourraient être créés d’ici 2030 dans le monde, selon nos études, grâce aux opportunités économiques dans le cadre d’une transition vers une économie sobre en carbone et circulaire. Cette politique implique en effet la création de nouveaux emplois avec des processus de production et des résultats respectueux de l’environnement. Mais en contrepartie, des perturbations vont être enregistrées. Aux fermetures des centrales à charbon, la réduction de la production des énergies fossiles par exemple, la réduction de temps de travail à cause des chaleurs et le stress hydrique... tout sera traduit avec une perte allant jusqu’au 80 millions d’emplois dans le monde. Notre rôle est de trouver des mécanismes pour mieux gérer cette transition de manière à optimiser et maximaliser les opportunités économiques et sociales d’une part, et de minimiser les pertes d’empli et de revenus d’autre part. Si le réchauffement climatique continue, on estime une perte de temps de travail de 2% dans le monde, allant même jusqu’à 4% en Afrique de l’Ouest et l’Asie du Sud-Est. Ce qui représente 9 millions d’emplois perdus.

 

Certaines régions en Afrique dépendent seulement des énergies fossiles. Concrètement, comment sortir de cette dépendance tout en garantissant la pérennité des postes d’emploi?

 

Certains pays africains sont déjà dans une transition énergétique, mais d’autres viennent juste de découvrir des ressources pétrolières et gazières. Le dilemme est qu’au moment où le monde souhaite sortir de ces énergies, ces pays viennent d’y entrer. L’enjeu est comment permettre un droit au développement  et éviter d’ancrer ces économies dans les énergies fossiles. C’est d’ailleurs l’un des enjeux des discussions lors de la COP 28 de Dubaï. Est-ce qu’on réduit ou on sort définitivement des énergies fossiles? Je pense que ces pays africains souhaitent exploiter les ressources pétrolières, mais au même temps saisir les opportunités qui leur permettent de diversifier les économies renouvelables, de sorte que le futur de leurs économies ne sera pas  seulement basé sur les énergies fossiles. Notre rôle est d’abord d’informer et accompagner les pays dans les politiques publiques et le développement  des compétences, permettre une transition économique et surtout renforcer la protection sociale. Nous travaillons également sur la disponibilité des financements et le renforcement de l’esprit de dialogue social.

Plusieurs pays sont conscients de l’enjeu et ont adopté ces mesures de transition et l’adaptation en économie verte. Où sommes-nous dans le contexte africain?

Beaucoup de pays africains ont déjà développé leurs économies renouvelables et ont mis en place des stratégies de la promotion d’emploi vert comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Nigéria, le Ghana, le Sénégal, la Guinée et également avec beaucoup d’initiatives au Bénin. L’Afrique est en avant-garde du changement climatique. Tous ces pays sont une référence en mode de production durable. L’économie verte est déjà en marche en Afrique avec de plus en plus de politiques publiques qui s’orientent vers ce domaine. L’Afrique aujourd’hui est face à trois défis. Premièrement, la prise de conscience. Car la durabilité environnementale n’est pas forcément un choix à faire face à la création économique et de l’emploi. Les deux doivent y aller de paire, à mon avis. Deuxièmement, toutes ces opportunités économiques qui peuvent être générées par une économie verte doivent être accompagnées avec des compétences et les capacités humaines, à bâtir dès maintenant. Et enfin, ces pays ont un défi de financement public qu’il soit privé ou international.

 

Le financement des mesures d’adaptation est justement l’un des obstacles de ces pays africains, fortement impactés par les conséquences du réchauffement climatique. Qulles solutions préconisez-vous?

 L’OIT travaille sur ce volet. Nous avons lancé l’année dernière des entrepreneuriats et programmes des jeunes avec le programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Unicef. Il s’agit d’un pacte d’emploi vert pour les jeunes. L’objectif est de créer des millions d’emplois verts d’ici 2023. Nous envisageons aussi d’accompagner 100 000 jeunes à mettre en place des entreprises vertes partout en Afrique. En Côte d’Ivoire, des projets sont en cours, au Sénégal, au Niger ou au Nigéria, tout est mis en place dans le cadre de ce programme. Nous commençons d’ailleurs cette année à renforcer ce programme avec plusieurs autres partenaires financiers. L’idée est de faire en sorte que les politiques locales soient coordonnées avec la politique globale de lutte contre le changement climatique.

C’est important et nécessaire de maintenir la dimension sociale en plein changement climatique.

Une action ambitieuse générera beaucoup plus d’emplois et de revenus que de pertes. Pour minimiser les dégâts, les Etats doivent impliquer dans leurs processus les partenaires sociaux pour être dans la même dynamique et avoir la même vision. Il faut adopter des consensus sociaux forts. Nous sommes tous conscients qu’aujourd’hui, il existe deux enjeux, d’une part le phénomène physique en lui-même (c’est-à-dire les inondations, la sécheresse...) qui pose des risques pour les travailleurs et les entreprises, d’où d’ailleurs l’acquis de la COP 28 sur le fonds des pertes et dommages pour tous les pays vulnérables. Et d’autres part, l’impact inattendu des politiques de lutte contre le changement climatique. Des impacts forcément négatifs. Des milliers d’emplois sont en jeu. Comment donc faire en sorte que ces travailleurs soient requalifiés pour aller vers d’autres métiers, comment trouver des mécanismes de compensation au profit des chômeurs et l’impact élargi des communautés. C’est là l’effort de l’organisation internationale du travail.

 Source: El Watan

Un jour, un artiste: Georges-Antoine Rochegrosse, peintre d’histoire

Georges-Antoine Rochegrosse  né le  2 août 1859  à  Versailles  et mort le  11 juillet 1938  à  El Biar  ( Algérie ) est un  peintre ,  déco...