Edité en Suisse par Jacqueline Buhler et Marianne Gujer, l’ouvrage a été présenté au public à l’hôtel St-Louis de Dakar.
Les poubelles de Dakar n’ont plus de secret pour Malick Mané. Cet ancien berger casamançais devenu artiste par la force de la nature, écume les dépotoirs de la capitale sénégalaise à longueur de journée à la recherche de déchets divers: fil de fer, épingles à cheveux tordues, boites de conserve, bois, restes de tissus, brosse à dents, coquillages, saladiers, bouteilles d’eau minérale, pinces à linge, sacs de ciment, noix de coco… C’est à l’aide de ces matériaux récupérés çà et là qu’il fabrique ses fameux oiseaux. A la fois drôles et étranges, ces oiseaux attirent bien de curieux, au point où ils ont fait l’objet d’une publication et pas des moindres ! Il s’agit d’un « Beau livre »
Mercredi 10 mars 2016, c’est un artiste enchanté que nous rencontré dans la cour-arrière de l’Ifs. Installé en plein air à côté d’un kapokier entouré de palmiers et de bougainvillées, Malick s’affairait autour d’une table sur laquelle jonchaient des objets divers. Difficile de comprendre au premier regard où menait ce désordre. Et pourtant… « C’est un travail de recherche que je mène. Depuis que j’ai fait de la sculpture ma passion, je prête attention à tout ce que je trouve dans la poubelle. Ce n’est pas facile d’affronter le regard des autres car, ils ne comprennent pas toujours ce que l’on a dans la tête, mais il suffit de savoir ce qu’on veut et de foncer», a-t-laissé entendre.
Cette toute première publication consacrée au travail de Malick Mané s’intitule « Drôles d’oiseaux » et compte 92 pages dont 17 contenant du texte et le reste dédié aux photos. Le livre est écrit en allemand et en français. Dans la première partie, Marianne Gujer, l’ethnologue qui a suivi le travail de l’artiste sur plusieurs mois, retrace le parcours périlleux qui a conduit le jeune Mané sur le chemin de la créativité. Ici, l’on apprend par exemple que Malick Mané est né le 18 janvier 1982, à Ziguinchor dans une famille mandingue et diola. Inscrit très tôt dans un Daara pour parfaire son éducation, le jeune talibé a préféré la rue aux enseignements du coran. Ce sera le départ d’une vie menée d’obstacles qui le conduira à la sculpture en passant par la maçonnerie et le petit commerce. La seconde partie de l'ouvrage est réservée aux photographies des oiseaux, œuvre de Jacqueline Buhler.
Le livre qui est disponible dans les librairies du Sénégal et de Suisse, rend hommage à Ursina Von Albertini, « infatigable bâtisseuse de ponts entre personnes de différentes cultures ». Malick Mané qui se définit comme le "médecin des ordures", présente son travail comme le reflet de la société dans laquelle il vit. Dès que l'occasion se présente, il n'hésite pas à partager son savoir avec des jeunes des écoles de son pays. En témoigne les nombreux ateliers qu'il a déjà entreprit avec les élèves de l'école de Malicounda, fruit d'une association de soutien d'un projet scolaire au Sénégal.
Drôles d’oiseaux
92 pages, reliure cartonnée, allemand / français,
édition: Jacqueline Bühler,
CHF 49.– ( CHF 10.- en sus pour les frais d’envoi )
Commande avec bulletin de versement:
Jacqueline Bühler, Im Lohnhof 6, 4051 Bâle.
By Douglas ACHINGALE When I first set eyes on a copy of "The Enticing Legend of the Massa Warriors", I thought the author had employed the word “enticing” simply to pull a fast one on the reader. But I was mistaken. Once I started perusing the work, I noticed that the lines were so luscious as to warrant me to get the very last page before I could drop it. The first thing that glues the reader to the book is not so much the alluring front cover page picture of a female warrior on horseback as the epilogue which is a quote from one of the works of Africa’s all-time best storyteller, Chinua Achebe . It reads: “ I believe in the complexity of human story, and that there’s no way you can telle that story in one way and say, “this is “. Always there will be someone who can tell it differently depending on where they are standing… this is the way the world’s stories should be told: from many different perspectives ”. Douglas Achingale, right, during the book lunch. ...




Belle créativité de ce Monsieur de Casamance! Rare, des artistes comme lui
RépondreSupprimerEh oui, une façon noble de préserver notre environnement aussi
RépondreSupprimerBonjour, ou expose monsieur Mané pour le moment. Il est a Dakar?
RépondreSupprimer