Kirikou et la sorcière. Du contenu authentiquement africain pour les médias africains |
« Comment promouvoir des contenus authentiquement africains dans les médias africains ? » C’est le thème du Forum des contenus qu’organise l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) les 21 et 22 février 2017 à Dakar, sous la coordination du Professeur Gervais Mbarga, enseignant à l’Université de Moncton, au Canada. Ledit forum intervient dans le cadre des activités marquant le 10ème anniversaire de l’UAR. Est également prévue la 10ème session de l’Assemblée Générale de l’UAR au cours de laquelle se tiendront deux symposia sous les thèmes : « L’engagement des gouvernants africains dans la gestion et le financement du mouvement sportif en Afrique » et « L’avenir des médias audiovisuels de service public à l’heure du numérique », respectivement les 23 et 24 février 2017.
Pendant une semaine, des experts venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie vont plancher sur les questions qui turlupinent les journalistes, techniciens, cinéastes et autres acteurs qui produisent au quotidien des contenus pour des consommateurs devenus de plus en plus exigeants depuis que les médias traditionnels (radio, télévision, presse écrite) ont perdu le monopole de l’information et du divertissement.
Au siège de l’Union africaine de radiodiffusion, sis à l’Avenue Carde, à Dakar au Sénégal, la pression monte au fur et à mesure qu’approche le Jour-J.
Pour le Directeur Général de l’UAR, Grégoire Ndjaka, cet anniversaire est avant tout le lieu de pousser la réflexion sur les défis auxquels font face les créateurs africains de contenus.
Unesco
Dans un rapport intitulé « La radiotélévision de service public : Une sélection des bonnes pratiques» l’Unesco, faisait remarquer que « L’environnement moderne de la radiodiffusion est caractérisé par une ironie apparente : l’explosion du nombre de canaux de diffusion disponibles aux auditeurs et aux téléspectateurs, et pourtant, le déclin général de la qualité, et même de la diversité, des contenus. Ce contexte offre une justification naturelle, presque une publicité, pour la radiotélévision de service public ». Et pourtant, pour pousser l’ironie encore plus loin, dans plusieurs pays du monde, la radiotélévision publique est sur la défensive. « Les raisons en sont diverses mais elles incluent une incessante ingérence des gouvernements qui prend souvent des formes nouvelles, une crise de confiance du public, un financement de base décroissant, une concurrence agressive et hautement compétitive des diffuseurs commerciaux et un environnement néo-libéral hostile à toute forme de service public », fait remarquer l’Unesco.
Réseaux sociaux
A l’heure où les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Google +, Tumblr, Medium, viadeo, Skyblog, Linkedln, Flirck, Instagram, Prisma, Dailymotion, Vimeo, etc mènent une concurrence féroce aux médias classiques, de nombreuses radiotélévisions de service public ont changé de stratégie d’attaque. En occident, les médias audiovisuels de service public ont compris qu’il fallait se réajuster en essayant de bâtir la popularité de leurs programmes sur la toile où se crée une interactivité spontanée entre média et public. En Afrique, la mutation est timide et les défis nombreux. A Dakar, les travaux qui débutent le 21 février prochain devraient donc permettre d’apporter une plus-value aux acquis.
Experts
M. Mamadou Baal, Mme. Sally Ann Wilson, M. Tewfik Khelladi, Dr Mamadou NDIAYE, Dr Javad Mottaghi, M. Arthur Asiimwe, Pr. Abdoulaye Sakho, M.Patrick Mavhura, Dr Kwame Akuffo, M. Sidiki Konate, M. Giacomo Mazzone, M. Ousseynou Dieng. M.Adam Imoro. M. Malick Ndiagne. Mme Amina Lemrini Elouahabi
17 mai 2016. Le PM du Sénégal préside une réunion organisée par l'Union Africaine de Radiodiffusion. |
Irène GAOUDA
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