dimanche 24 juillet 2022

Abdoulaye Konaté, la touche du maître !


Dak'Art 2022, une oeuvre d'Abdoulaye Konaté en vitrine à l'ancien Palais de justice


Il ne passe pas inaperçu lors de cette 14ème biennale de l’art africain contemporain qui se tient du 19 mai au 21 juin 2022, au Sénégal sous le thème « Indafa », c’est-à-dire, « forger ».

Bien qu’étant absent physiquement, Abdoulaye Konaté marque les esprits par la qualité des œuvres présentées aux visiteurs venus nombreux à l’ancien Palais de justice de Dakar qui sert de cadre d’exposition aux artistes sélectionnés pour le « IN ».

Abdoulaye Konaté est le grand invité de cette édition. En tant que tel, un pan entier du palais lui est réservé. Occasion pour l’artiste de dévoiler le travail monumental qu’il effectue depuis plusieurs années.

Vendredi 21 juin 2022, il est un peu plus de 17 heures. De nombreux jeunes ont pris d’assaut l’ancien Palais de justice resté orphelin depuis 2018, date de la dernière édition de la biennale. Ils avaient été privés de l’édition 2020 reportée suite à l’apparition de la Covid-19. Ce soir, hommes et femmes pressent le pas aux portes des salles d’exposition afin de vivre les derniers instants de cette grand’messe de l’art et de la culture. 

A l’entrée du pavillon où sont accrochées les œuvres d’Abdoulaye Konaté trône un portrait de lui. Les bras croisés sur la poitrine, l’artiste affiche une mine sérieuse, preuve de maturité. Difficile de franchir le seuil de la porte sans remarquer au passage les deux tableaux placés de part et d’autre qui renseignent sur l’impressionnant parcours de ce fils d’Afrique, lauréat du grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain, en 1996.

Pour la biennale Dak’Art 2022, trois salles ont été mises à son entière disposition. Dès l’entame, le visiteur est saisi par la beauté et la grandeur de ses œuvres. Dans la salle 1e figurent six oeuvres dont deux à droite, trois à gauche et un autre plus loin qui occupe quasiment toute la surface de ce pan du mur.

Pour aiguiser notre curiosité, nous nous approchons de chaque tableau. Ce qui de loin semblait être de la peinture sur toile se décline désormais en une composition de languettes de tissus en forme de tapis. Ces languettes ont dû être réalisées comme des pièces uniques avant d’être placées les unes à la suite des autres pour donner les formes voulues par l’artiste. Ce savant dosage de couleurs crée une symphonie rendue à la perfection par les lampes et le tapis de couleur verte qui recouvre le « plafond ».

Situés à mi-chemin entre sculpture et peinture, ces œuvres sont un mélange subtil entre textile (basin) et designs contemporains. Ici, le pinceau a laissé place aux ciseaux pour former un tout harmonieux agréable à la vue.

Dans la deuxième salle, on y retrouve quatre œuvres les unes aussi impressionnantes que les autres. Sur l’un des tableaux, l’on peut lire « non au fanatisme religieux » ! Ce message qui interpelle la conscience collective sur la situation sécuritaire dans le monde est précédé d’un couteau (collage) sur fond noir-rouge.

Dans ce travail de fourmi, se dégagent clairement deux lignes : la première, esthétique et la deuxième, sociale qui traduit la souffrance humaine, notamment l’immigration, le fanatisme religieux, les génocides, les guerres, les pandémies, etc. Dans la troisième salle, une installation vidéo présente les ateliers qui ont abouti à la réalisation de ces œuvres d’envergure.

Né le 1er février 1953 à Diré, au Mali, Abdoulaye Konaté est l’une des grandes figures des arts plastiques de son pays. De 1972 à 1976, il étudie à l’Institut National des Arts de Bamako. De 1978 à 1985, il se forme à l’Institut Supérieur des Arts de La Havane (Cuba). Là-bas, il a eu la chance de rencontrer de grands artistes de renom de plusieurs nationalités.

A partir des années 1990, il engage un nouveau processus de création en s’intéressant à l’espace et au volume, avec de grandes tapisseries de coton traditionnel malien. De 1985 à 1997, il est Responsable des expositions au Musée national du Mali. De 1998 à 2002, Abdoulaye Konaté est Directeur du Palais de la Culture. A la même période, il est Directeur des Rencontres africaines de la photographie, à Bamako. En 2003, il devient  Directeur du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia "Balla Fasseké Kouyaté" de Bamako. 


En 2008, il obtient le prix Passeport – Créateurs sans Frontières, en France. Un an plus tard, il est fait officier de l’ordre national du Mali. En 2018, il est Docteur Honoris Causa de l’Université de la Havane pour l’ensemble de son œuvre.

Abdoulaye Konaté a exposé à Cuba, en France, aux États-Unis, au Japon, en Côte d’Ivoire, en Espagne, au Portugal, au Bénin, au Sénégal, en Autriche, en Italie, en Afrique du Sud, au Brésil, en Allemagne. Depuis 2002, il est Chevalier de l’Ordre national du Mali et Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres de France. Un parcours riche qui a sûrement forgé ce talent.

Irène Gaouda, au Cap Manuel, Dakar



Salle 1, Monique Ngo Mayag apprécie le travail d'Abdoulaye Konaté aux côtés d'autres visiteurs


"Non au fanatisme religieux"


Irène Gaouda pose devant une oeuvre d'Abdoulaye Konaté (Textile et sculpture en un)


Un pan de l'ancien palais de justice de Dakar, lieu d'exposition Biennale Dak'Art 2022


The Master himself !




 

 

 


lundi 14 mars 2022

Yagoua - Maga: en attendant la route...

 

Ce jour-là, nous allâmes à Maga au pas de course, rendre visite à ma chère tante. C’était le premier jour de l’année 2022, un jour férié sur l’ensemble du territoire national.

Bouba et Liba, deux habitués de l’axe Yagoua-Maga, nous encouragèrent à effectuer le trajet.

-Il y aura moins de tracasseries en chemin, dit Bouba. Aujourd’hui, c’est la « bonané ». Ils ne sortent pas en grand nombre.

« Ils », ce sont les policiers et gendarmes qui travaillent sur cet axe routier situé à la lisière du fleuve Logone.

- Ok, il vaut mieux en profiter et revenir à temps, dis-je.

- En tout cas, c’est mieux aujourd’hui, renchérit Liba, sinon, ils vont nous déranger à chaque poste de contrôle. Ce qui évidemment ralentirait le voyage et nous empêcherait de rentrer à temps. 

Sans plus tarder, nous primes la décision de partir. Les derniers réglages effectués : vérification de l’état des engins, pièces personnelles d’identification, pièces des motocyclettes en bon état, on se dirigea vers le marché périodique.

- Faisons le plein de "zoua zoua" pour éviter toute panne sèche, dit Liba.

Aussitôt la consommation en carburant assurée, on se lança sur la route de Maga, à une centaine de kilomètres du chef-lieu du département du Mayo-Danay. Le ciel dépourvu de nuages offrait une vue imprenable sur les villages environnants. A notre droite, on apercevait par endroits l’herbe saisonnière mêlée aux arbustes qui poussent non loin de la digue-route. Les eaux du fleuve avaient tari donc, impossible d'acheter du poisson.

-   - Pour les voir en ce moment, il faut aller loin là-bas derrière les arbustes et les hautes herbes, au bord de l’eau, indiqua Liba.

-    - Ce n’est pas grave, dis-je. On les aura une autre fois.

Au fur et à mesure que les minutes s’égrenaient, on avançait vers Maga, laissant au passage les localités de Guémé, Vélé, Djafga, Doreissou etc.

Ma dernière fois sur cette route remontait à 2006. C’était un voyage inopiné effectué à bord d’une motocyclette. Une randonnée qui nous avait pratiquement traumatisé au regard de l’état de délabrement avancé de la route. Nous étions en juillet-août et les pluies diluviennes avaient fait des ravages sur la région. L’eau du fleuve avait quitté son lit pour se répandre dans les villages environnants. La route coupée par endroits, il fallait se débrouiller par la marche à pieds. La traversée était pénible et dangereuse à la fois car le niveau d’eau n’était pas le même selon qu’on soit proche d’un village X ou de la digue de retenue d’eau. Mais je tenais à voir ma tante. Déterminée que j’étais, je pris la décision ce jour-là d’aller lui rendre visite quelle que soit la météo, au grand mépris des conseils de ma grand-mère.

Ce 1er janvier 2022, soit 16 ans après, on emprunta la même route. Contrairement à 2006, il n’y avait pas d’eau en chemin. Pas que les choses aient changé, non ! C’est juste qu’en ce mois de janvier, il avait cessé de pleuvoir. Le soleil régnait en maître sur le Mayo-Danay, mais la route attendait toujours d'être tracée et bitumée. La boue avait cédé la place à la poussière qui recouvrait nos chaussures et vêtements, nous faisant passer pour de petits fantômes.

Quelque part avant Pouss, nous fûmes contraints de descendre des motos.

-    -  Il y a quoi non, Liba ?

-  -  La route, dit-il en pointant du doigt un grand chantier de construction.

-   - Mais, qu’est-ce qu’ils font là, demandai-je, surprise.

-  - C’est le pont ! Ils sont en train de construire le pont que le président nous a donné.

-   - Donné, hein ?!

-  - Oui ! C’est là-dessus que nous allons rouler, répondit-il, la mine enjouée.

Il était heureux à l’idée de voir cette infrastructure oh combien capitale pour le déplacement des personnes et des biens se voir achevée. En un laps de temps, le jeune homme évoqua la vague de tempête qui avait soufflé sur la région et les pluies qui s’étaient abattues sur des villages entiers, entrainant le déplacement massif des riverains du Logone et causant la mort de plusieurs villageois. C’était en 2012. Mais le jeune homme en donna les détails comme si les faits s’étaient déroulés la veille.

En nous présentant l’infrastructure en construction, il était vraiment euphorique. Mais lorsqu’un jeune homme se détacha du groupe assis sous un abri de fortune et se pointa vers nous pour réclamer « les droits de passage », notre jeune Liba sorti de ses gongs.

-  - C’est même comment avec vous ? Hier, je suis passé ici, et j’ai payé, c’était hier à 18h. ça ne fait même pas un jour rond. Vous voulez encore de l’argent, on va trouver ça où ?

Sur un ton posé, le nouveau-venu nous expliqua le pourquoi du comment.

-  - Mais si vous ne voulez pas payer, allez voir ces gens là-bas, ils vous embarqueront à bord des pirogues que vous voyez-là, avec tout ce que cela comporte comme risque.

Sur ce, notre interlocuteur tourna le dos, le pas assuré et rejoint le reste du groupe confortablement installé sous le hangar, au point de contrôle.

- Est-ce qu'on a le choix, s'interrogea Nanie. Entre la pirogue et la route, le choix fût vite fait.

- - Payons ! On quitte derrière les problèmes! Et ce fut l’ultime décision.

Le pont sur la digue-route en chantier depuis plusieurs années était une grosse attraction dans cette ambiance rustique. Les rizières s’étendaient à perte de vue. A notre droite, les enfants s’éclaboussaient dans l’eau. Chemin faisant, on pouvait entendre des passants se désoler de la lenteur des travaux.

-    - Est-ce que le pont-ci va finir un jour ? On souffre ici tous les jours sur cette route, dit un motocycliste agrippé à son engin en proie aux pierres de retenue. D'autres moins pessimistes semblaient voir le bout du tunnel et les opportunités d’affaires qu’entraineraient la fin des travaux.

Plus de 10 minutes de marche, on atteignit le croisement de Pouss. A nouveau sur les motos, on traversa les encablures du lac de Maga à toute vitesse. La route non bitumée était marquée par des crevasses.

Arrivés au Château, on emprunta le chemin de la maison de ma tante. L’ambiance au quartier était bonne enfant. En ce premier jour de l’an, les habitants avaient le cœur à la fête.

On circula sur une centaine de mètres avant de rallier le domicile familial. C’est son fils ainé qui, en premier, vint vers nous. Il arborait une chemise bleu couleur du ciel, un pantalon et une paire de sandales marron.

-  - Maman n’est pas là. Venez à l’intérieur. Il y a papa qui se repose là-bas dans sa maison, dit-il en pointant du doigt la maison de son père.

- - Ne va pas le réveiller, s’empressa d’ajouter Nanie. 

- - On va s’installer tranquillement ici à l’ombre du Nimier puis appeler maman. Mince !!! Quelle route!


Pylônes pour construction du pont Begue-Palam 


Le pont en chantier sur la digue-route


Look at my legs

Des obstacles sur la route....


La vie comme elle va....





mardi 12 octobre 2021

Irene & Monique went to the Mountain

 


That day, Irene & Monique went to the Mountain. It wasn’t an ordinary Mountain. It was a prominent hill located at the banks of the Atlantic Ocean. On that hill was built more than a hundred years ago, a white lighthouse commonly called Phare des Mamelles...

Phare is the Lighthouse and Mamelles stands for a pair of prominent hills in Ouakam, a suburban district of Dakar, 9 km northwest of Senegal's capital on the Cabe verde peninsula. 

You can access the Lighthouse by car (transportation service available). You can also take a walk to the hill. 

For more than a hundred years, the Lighthouse has been lit to guide ships to the port of Dakar. 


It is inhabited by a master lighthouse and three keepers who watch over the location and welcome inquisitive visitors of a unique point of view over the Senegalese capital.
If the height of the lighthouse is modest, its elevation, that is to say the level of fire above that of the sea, is more than 100m.

Its construction marks a turning point in the French construction of West Africa.

Completed in 1864, it has been described as "one of the world's great lighthouses, guiding ships around the western tip of Africa.


On the second floor is the watch room, which is used by the duty keepers during the night.


A spiral staircase climbs up to the lantern room, containing the Barbier, Bernand and Turenne second order Fresnel lens that floats in a bath of mercury.
 


It is illuminated by a 1000 watt halogen lamp operating on alternating current at 220 volts. 


The light produces a white flash every five seconds at a focal height of 120 metres.


This is one of the world's great lighthouses, guiding ships around the western tip of Africa. Its light has a range listed at 57 km (almost 36 mi).

Views from the lantern gallery provide panoramic views of the entire peninsula, including Almadies, N’Gor, Ouakam, and the African Renaissance Monument which is located on the second the Deux Mamelles hills.

In addition to the lighthouse, you can also find shelter and restaurant services.


If you happen to fly to Senegal one day...

....give yourself a chance to discover the insights of the Lighthouse.





See you.....😜😜









mercredi 22 septembre 2021

La mère Paysanne - Poème


Elle passe l'année à travailler

Sous le soleil ardent, elle pioche, le dos plié

Des jours durant, elle creuse, remue, émiette

La terre pétrie, remuée dans tous les sens

La terre remodelée avec patience et persévérance

Un tracé rectiligne, une rigole profonde…, des sillons à perte de vue

 

 Ce matin, elle a troqué son boubou multicolore

Contre un haillon défraichi

Lequel d’entre vous lui donneriez tort

D’avoir fait corps avec dame nature

Il y a longtemps, elle s’est affranchie

De l’idée folle de vivre dans la démesure

 

Ses bras fermes remuent sans répits

Les fonds et les tréfonds de la terre d’ici

Habile, hardie

Intrépide paysanne

Femme courage

La dernière Mohicane

Oracle des âges

 

Toute la journée, sous le soleil ardent

Le dos plié, elle répand

Des graines au fond d’un trou

Du bric-à-brac, un soc en acier, un manche en bois   

Une simple houe !

Pour faire des milliers de trous dans des sillons nus

 

Le soir venu, son corps endolori

Meurtri

Ployé

Réclame avec emphase d’être choyé

 

Tous les jours à Toukou

Kalfou

Doreissou

Moundou

 

Dans une clairière ensoleillée, féérique,

Une femme paysanne à la beauté angélique

Laboure avec constance

En songeant à des milliers de bouches à la recherche d’une pitance

 

  1. Irène Gaouda
  2. Ode à la mère de l'humanité
  3.  Illustration (Paul Jeffrey)





mercredi 14 juillet 2021

Festival de Cannes: le Pavillon Africain met en lumière les cinémas d’Afrique

 Organisé par l’Agence Culturelle Africaine (ACA) et parrainé par l’Union africaine, le Pavillon Africain s’installe sur la Croisette, au cœur du Village international du Marché du film de Cannes du 6 au 17 juillet 2021. Pour sa 3ème participation consécutive, le Pavillon Africain est le lieu privilégié de rendez-vous des professionnels du continent, et accompagne les jeunes talents d’Afrique.

Un Pavillon panafricain

Parrainé par le Président en exercice de l'Union Africaine, Monsieur Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo, le Pavillon Africain a pris une ampleur panafricaine, une ouverture nécessaire en cette année 2021 dédiée aux Arts, à la Culture et au Patrimoine par l’Union Africaine. Pour sa 3ème participation consécutive au Festival de Cannes, le Pavillon Africain continue d’accompagner les cinémas d'Afrique, particulièrement bien représentés cette année sur la Croisette avec plusieurs films en Sélection officielle.

Deux films sont en lice pour la Palme d'Or : « Lingui, les liens sacrés » du réalisateur tchadien Mahamat Saleh-Haroun et « Haut et fort » du réalisateur marocain Nabil Ayouch. A la Semaine de la Critique, l’Afrique est représentée par « La femme du fossoyeur » du Somalien Khadar Ayderus Ahmed, « Une histoire d’amour et de désir » de la Tunisienne Leyla Bouzid et le film « Plume » de l’Égyptien Omar el Zohairy. A la Quinzaine des réalisateurs, on a la co-production franco-américano-rwandaise « Neptune Frost » de Saul Williams et Anisia Uzeyman.

Aminata Diop Johnson, directrice et fondatrice du Pavillon africain à Cannes : « Le Pavillon Africain que nous mettons en place avec l’Agence Culturelle Africaine existe depuis 3 années. Nous l’avons mis en place pour accompagner les professionnels du cinéma africain du continent, de jeunes talents, leur donner de la visibilité, leur permettre de faire du networking, de présenter leurs projets en développement... Pour nous, c’est une grande chance, sur ce festival prestigieux, de pouvoir permettre aux professionnels du cinéma du continent de s’exprimer. Pour eux, c’est une opportunité d’être à Cannes, une plateforme pour se retrouver et avancer dans leurs projets. Cette année, le Pavillon n’est plus porté par le Sénégal mais par l’Union africaine, il devient panafricain ».


L'Union Africaine, la CEDEO et les officiels

Deux délégations officielles présentes au Pavillon Africain, entre le 10 et le 12 juillet dernier: l'Union Africaine représentée par Mme Mariama Cisse, Directrice des Affaires sociales et Mme Angela Martins, Chef de la Division Culture; et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avec M. Mamadou Traoré, Commissaire en charge de l'Industrie et de la Promotion du Secteur privé, de l'Education, de la Science & Culture et M. Maika Monteiro, Assistant Administratif de la Commission Culture. Ils ont rencontré des professionnels du cinéma du continent et d'ailleurs et dit la volonté de ces institutions à soutenir les expressions culturelles d'Afrique.

La Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso était aussi présente au Pavillon, de même que le Consul Général du Sénégal à Marseille, Abdourahmane Koita.


Talentueuses caméras d’Afrique

Le Pavillon Africain offre également l'opportunité aux jeunes réalisateurs, sélectionnés à travers le programme Talentueuses caméras d'Afrique d'ACA, de présenter leurs projets et de participer aux nombreuses rencontres professionnelles organisées sur le Pavillon Africain ou au Short Film Corner. Ils sont 11, jeunes et talentueux. Originaires du Sénégal, du Mozambique, du Nigéria, de Madagascar, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Congo et du Kenya, ils ont été sélectionnés avec l’appui de directeurs de festivals du continent.

Le Short Film Corner est organisé par l’Association française de Festival International du Film et se tient au Festival de Cannes du 12 au 16 juillet 2021. Il a pour but de promouvoir la rencontre des professionnels ayant une activité significative de réalisation, production, diffusion ou promotion en lien avec le court-métrage. 

Mamadou Diop, réalisateur sénégalais, participe au Short Film Corner : « On est au Pavillon Africain pour rencontrer d’autres professionnels, nouer des partenariats. C’est quelque chose d’important pour un jeune réalisateur d’être déjà au Festival de Cannes, c’est une opportunité immense d’être au Short Film Corner. En partant de Cannes, je vais emporter avec moi beaucoup de bagages intellectuels, des contacts qui vont porter des fruits par la suite, je l’espère ».

D’autres professionnels du cinéma ont été invités par le Pavillon Africain, à l’instar de Laza, directeur des Rencontres du Film Court de Madagascar, Stéphanie Dongmo, Présidente du Cinéma Numérique Ambulant du Cameroun et Moly Kane, Président du Festival Dakar Court : ils participent à diverses activités sur le Pavillon.

Moly Kane, Président du Festival Dakar Court : « Le Pavillon Africain m’a invité au Festival de Cannes, ce grand rendez-vous du cinéma en tant que Président du Festival Dakar Court. J’ai participé à la sélection de films des Talentueuses caméras d’Afrique avec d’autres festivals, on a des films qui viennent du Festival Dakar Court. Faire venir ces professionnels permet de montrer leurs films. Déjà, la bonne nouvelle est que deux talents du Dakar Court sont invités à participer à un festival en Allemagne. Par ailleurs, nous avons fait des rencontres avec d’autres réalisateurs, directeurs de festival et professionnels. Cela permet de savoir ce qui se passe dans les autres pays. Je souhaite que le Pavillon soit pérenne ; qu’il soit, chaque année, un des plus grands rendez-vous des cinémas d’Afrique et que tous les Africains s’y retrouvent ». 


Un espace de réflexion

Plusieurs conférences et rencontres professionnelles ont été organisées sur le Pavillon Africain à Cannes, sur des thèmes divers : les droits d’auteurs et leurs mécanisme le 12 juillet, avec le soutien de l’Alliance Panafricaine pour la Défense des réalisateurs et scénaristes (APASER) et Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (CISAC) ; une séance de picth avec les producteurs du programme Deental, mis en œuvre par le CNC en partenariat avec l’Union Européenne et ACP Culture ; une rencontre entre les professionnels du cinéma, les délégations de l’Union Africaine et de la CEDEAO ; ainsi qu’une table ronde sur les co-productions organiques et une conférence sur la formation en Afrique. Le Pavillon Africain a été inauguré officiellement le 11 juillet, en présence d’officiels et de professionnels du cinéma. 


Un espace d’affaires et de rencontres

Le Pavillon Africain est aussi un espace de rendez-vous et d’échanges pour les professionnels du monde entier qui s’intéressent à l’Afrique. Avec plusieurs centaines de visiteurs chaque jour, il est devenu un centre d’affaires incontournable à Cannes. 

Dieudo Hamadi, réalisateur congolais du documentaire « En route pour le milliard », l'un des trois films africains qui portent fièrement le label « Cannes 2020 »: « je suis arrivé hier, j’ai participé à plusieurs soirées et réunions et à chaque fois j’étais le seul Africain à ces rencontres. Or, le Pavillon Africain est un endroit où on peut se retrouver, c’est ici qu’on est visible et c’est très important. On a des films, mais les gens ont du mal à les trouver. Avoir une adresse comme celle-ci, c’est ce qu’il faut faire. C’est pour cela que je tenais à venir à ce Pavillon pour marquer mon intérêt ». 

Le réalisateur et producteur camerounais Blaise Pascal Tanguy abonde dans le même sens : « Le Pavillon Africain est une initiative louable hyper importante non seulement pour l’ensemble des professionnels du cinéma africain qu’il rend visible à Cannes, mais aussi pour ceux qui souhaitent produire ou tourner en Afrique. Personnellement, la présence du Pavillon m’a permis de faire de très belles rencontres qui, je l’espère, aboutiront à la réalisation de projets que je porte depuis des années ». 

Le Pavillon a aussi accueilli le cocktail de « Lingui, les liens sacrés » de Mahamat Saleh-Haroun, en lice pour la Palme d’Or, après la Montée des marches et la projection du film.

 

Les partenaires

Le Pavillon Africain est parrainé par Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo et Président en exercice de l’Union Africaine. Il est également soutenu par la CEDEAO et plusieurs autres partenaires. 

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Service de la communication

Pavillon Africain 2021 

Tel Whatsapp : 00237 675 11 76 62



Un jour, un artiste: Georges-Antoine Rochegrosse, peintre d’histoire

Georges-Antoine Rochegrosse  né le  2 août 1859  à  Versailles  et mort le  11 juillet 1938  à  El Biar  ( Algérie ) est un  peintre ,  déco...